Une question qui peut sembler anodine, mais qui soulève en fait des enjeux théologiques et sociologiques intéressants : le père d’un curé appelle-t-il son fils « mon père » ?

Vous le savez sans doute, le titre de « mon père » est traditionnellement donné aux prêtres catholiques, en signe de respect et de reconnaissance de leur autorité spirituelle. Mais que se passe-t-il quand le prêtre en question est aussi le fils biologique d’un homme ? Comment ce dernier doit-il s’adresser à lui ?
Il n’existe pas de règle universelle à ce sujet, mais plusieurs cas de figure sont possibles. Voici quelques exemples :
- Le père du curé appelle son fils par son prénom, comme il l’a toujours fait. C’est une façon simple et naturelle de maintenir le lien familial, sans se soucier du statut ecclésiastique du fils. C’est aussi une marque de respect pour la liberté et la vocation du fils, qui a choisi de se consacrer à Dieu et à l’Église.
- Le père du curé appelle son fils « mon père », comme le font les fidèles. C’est une façon de reconnaître la dignité et la mission du fils, qui est devenu un pasteur pour son peuple. C’est aussi une marque d’humilité et de foi du père, qui accepte de se placer sous l’autorité spirituelle du fils.
- Le père du curé appelle son fils « monsieur l’abbé », comme le font parfois les laïcs. C’est une façon de marquer une certaine distance et une certaine réserve, qui peut être due à plusieurs raisons : un désaccord avec le choix du fils, une gêne face à son rôle, une volonté de ne pas mélanger les genres, etc.
- Le père du curé appelle son fils « mon fils », comme le font les pères adoptifs ou spirituels. C’est une façon de souligner l’affection et la tendresse qu’il porte au fils, malgré ou à cause de sa différence. C’est aussi une façon de rappeler que le fils reste son enfant, même s’il est devenu un homme d’Église.
Quelle que soit la formule employée, il faut garder à l’esprit que le père du curé et le curé lui-même sont avant tout des êtres humains, avec leurs sentiments, leurs convictions, leurs difficultés et leurs joies. Le plus important est qu’ils se respectent et s’aiment mutuellement, comme Dieu les aime.
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